5th International Symposium on Humanistic Studies 2019
Abstract
Plusieurs réformes éducatives ont vu le jour en Haïti. Cependant, bien des paramètres restent encore à élucider voire à prendre en considération, en particulier une prise en compte réfléchie et cohérente du créole à l’école. Dans le contexte éducatif haïtien, les capacités langagières des élèves dans, leur langue première, le créole, ne sont pas toujours prises en compte et, souvent, tout se passe comme si elles étaient inexistantes. La littératie en créole est reléguée au second rang. Elle est parfois absente dans certains établissements scolaires. Les interventions pédagogiques sont plutôt orientées vers un enseignement qui vise davantage, dès les premières années, un enseignement du et en français, langue considérée comme garante de la réussite sociale. Cette considération suscite souvent l’exclusion du créole dans les classes.
On se propose, dans cette contribution, d’aborder l’enseignement /apprentissage en créole au niveau de l’école fondamentale, en prenant en compte les représentations idéologiques des enseignants et des responsables d’établissement scolaires sur l’usage du créole et les pratiques disparates dans les écoles. Notre propos se basera principalement sur des données recueillies, en automne 2013, à partir de 2 types de questionnaires sociolinguistiques proposés à 12 responsables d’écoles, 38 enseignants des 2 premiers cycles de l’école fondamentale. De cette réflexion, nous espérons dégager plus particulièrement des perspectives susceptibles d’encourager une intégration effective du créole à l’école.
Resumen
Plusieurs réformes éducatives ont vu le jour en Haïti. Cependant, bien des paramètres restent encore à élucider voire à prendre en considération, en particulier une prise en compte réfléchie et cohérente du créole à l’école. Dans le contexte éducatif haïtien, les capacités langagières des élèves dans, leur langue première, le créole, ne sont pas toujours prises en compte et, souvent, tout se passe comme si elles étaient inexistantes. La littératie en créole est reléguée au second rang. Elle est parfois absente dans certains établissements scolaires. Les interventions pédagogiques sont plutôt orientées vers un enseignement qui vise davantage, dès les premières années, un enseignement du et en français, langue considérée comme garante de la réussite sociale. Cette considération suscite souvent l’exclusion du créole dans les classes.
On se propose, dans cette contribution, d’aborder l’enseignement /apprentissage en créole au niveau de l’école fondamentale, en prenant en compte les représentations idéologiques des enseignants et des responsables d’établissement scolaires sur l’usage du créole et les pratiques disparates dans les écoles. Notre propos se basera principalement sur des données recueillies, en automne 2013, à partir de 2 types de questionnaires sociolinguistiques proposés à 12 responsables d’écoles, 38 enseignants des 2 premiers cycles de l’école fondamentale. De cette réflexion, nous espérons dégager plus particulièrement des perspectives susceptibles d’encourager une intégration effective du créole à l’école.
About The Speaker
Guerlande BIEN-AIMÉ